Lorsqu’on parle de luminosité naturelle, le point le plus évident et pourtant le moins compris est celui de la forme des bâtiments qui a pourtant un impact direct sur l’apport lumineux.
En effet, les espaces urbains sont majoritairement construits sur un modèle similaire : des bâtiments verticaux hauts et alignés. Bien qu’ils permettent une optimisation de l’espace, on obtient un environnement peu lumineux où chaque immeuble bloque la vue des autres avec des vis-à-vis proches et des masques solaires importants (loggias, balcons).
On obtient alors une hiérarchisation des habitats, où les les étages les plus hauts ont droit à plus de luminosité quand à l’inverse, plus l’on descend, moins l’on trouve de logements lumineux. Poussé à son paroxysme, on atteint un modèle proche des films dystopiques de science-fiction…
Et pourtant certaines villes ont déjà atteint cette situation en termes d’accès à la luminosité. On note Hong Kong, évidemment, ou Macao, en Chine.
Mais il existe réellement des formes de bâtiments privilégiant l’accès à la luminosité pour le plus grand nombre, malgré la hauteur et le nombre d’étages de l’immeuble.
Le meilleur exemple reste celui des ziggurats.
Les ziggurats sont initialement des bâtiments de type pyramidal construits un peu partout dans le monde durant la période Antique. Spécialement conçus pour les bâtiments religieux, ceux-ci faisaient également effet de catalyseur de luminosité naturelle.
Aujourd’hui, ce type de bâtiments est à nouveau utilisé dans certaines zones urbaines. Jean Balladur l’a ainsi reproduit dans la station balnéaire de la Grande Motte, en 1965, en Occitanie. Ce projet architectural a d’ailleurs reçu en 2010 le prix du Patrimoine de la Culture du XXe siècle !
Alors, niveau luminosité, pourquoi ce projet a-t-il fonctionné ?
Commençons par un visuel simple (ci-dessous), qui vous explique plus simplement pourquoi de telles structures sont propices à la luminosité naturelle :
On voit bien qu’un plus grand nombre d’étages a accès à la luminosité directe et que la réverbération de celle-ci est bien plus conséquente sur le schéma de droite que sur celui de gauche.
Si l’on calcule les heures d’accès à la luminosité directe, les résultats sont encore plus significatifs :
Autonomie lumineuse calculée à partir du fichier météo Paris
Une structure de type ziggurat permettra au 1er étage d’obtenir 1h20 de luminosité de plus que le 1er étage d’un bâtiment vertical typique, notamment en ajoutant un balcon d’un mètre seulement. C’est colossal !
En conclusion, sans changer leur géométrie, on arrive à augmenter la luminosité des pièces. En modifiant la seule forme du bâtiment, on augmente la visibilité des pièces et on améliore la luminosité naturelle.
Petit conseil : si vous voulez optimiser l’apport de lumière au sein de votre programme, posez-vous la question “Comment mon propre bâtiment va impacter la luminosité de mes logements ?”.
La question peut sembler naïve, mais des bâtiments plus lumineux garantissent la vente. Pour augmenter la luminosité, beaucoup de facteurs sont à prendre en compte.
Pour améliorer votre approche de la luminosité dès la phase de conception, contactez-nous et nous vous renverrons un devis.